Avant d’examiner la vie du Dieu trinitaire dispensée dans l’homme tripartite, nous devons dire quelques mots supplémentaires sur la dispensation du Dieu trinitaire d’après Sa justice, au moyen de Sa sainteté et pour Sa gloire. Nous avons vu que la justice de Dieu était une procédure divine, que la sainteté était la nature divine et que la gloire était Son expression. La dispensation divine, par conséquent, est conforme à Sa juste voie, par Sa nature sainte et pour l’expression de Lui-même. L’expression divine se trouve principalement dans l’église. De ce fait, l’objectif de la dispensation du Dieu trinitaire est que Dieu soit exprimé dans l’église.
Au message précédent, nous avons souligné que la justice de Dieu était liée à la mort de Christ, qui avait mis fin à toutes les choses négatives. À cause de la chute de l’homme, tout dans la création est devenu inique. Par exemple, il est inique que les moustiques nous importunent. De plus, il y a de l’iniquité dans chaque facette de la société. Adam était la tête de l’ancienne création. Lorsqu’il a chuté, tout ce qui se trouvait sous sa domination devint inique aux yeux de Dieu. La mort de Christ mit fin à toutes ces choses iniques en satisfaisant les exigences de la justice divine. De ce fait, la mort de Christ est la justice suprême.
Lorsque Christ est mort sur la croix, nous sommes également morts, car nous sommes morts en Lui. Nous avons été identifiés à Christ dans Sa mort. Ceci signifie que non seulement la mort de Christ en Personne est juste mais aussi notre mort en Christ est juste aux yeux de Dieu.
Cependant, la mort de Christ n’était pas la fin, car elle fait entrer la résurrection, dans laquelle nous avons germé et été engendrés. En outre, la résurrection de Christ s’accompagne de la fonction sanctificatrice, qui inclut la transformation et la conformation. Au final, par ce processus de sanctification, nous serons rendus conformes à l’image du Fils de Dieu, ce qui est l’expérience subjective de la sanctification, qui elle-même est l’activité subjective de la sainteté, la sainteté en action. La sanctification est en fait le Christ ressuscité qui forge la nature sainte divine en nous. Ceci est largement différent de l’idée de la sainteté que l’on rencontre chez ceux qui se prétendent personnes de sainteté.
Le résultat de la sanctification est la glorification, l’expression de Dieu. De ce fait, la dispensation du Dieu trinitaire conduit à Sa gloire. Le résultat de la sanctification est la glorification.
La glorification débuta le jour de la Pentecôte. L’église n’est pas née à la Pentecôte mais le jour de la résurrection de Christ. Un Pierre 1.3 dit que nous avons été régénérés lorsque Christ a été ressuscité. Lorsqu’Il a été ressuscité, l’unique grain de blé devint les nombreux grains pour former le pain, l’église (Jn 12.41 ; 1 Co 10.17). Par conséquent, l’église a été formée le jour de la résurrection. Mais que s’est-il passé le jour de la Pentecôte ? Ce jour-là, l’église a été glorifiée. Si nous avions été présents à la réunion d’église le jour de la Pentecôte, nous nous serions exclamés : « Quelle gloire ! » Nous n’aurions pas parlé de justice ou de sanctification, car nous aurions eu une impression irrésistible de gloire.
Le Seigneur Jésus commença Sa prière dans Jean 17 par les mots : « Père, l’heure est venue ; glorifie Ton Fils afin que le Fils Te glorifie » (v. 1). Comment le Fils glorifie-t-Il le Père ? Il Le glorifie dans l’unité. L’unité en Jean 17 est l’église. L’unité des saints est la vie d’église appropriée. Lorsque l’unité est rigoureusement accomplie, le Fils glorifie le Père dans l’église. Ceci indique que partout où la vie d’église est adéquate, il y a la glorification du Père, car la vie d’église exprime le Père. De ce fait, si nous nous rassemblons normalement comme l’église, nous devrions ressentir de la gloire dans nos réunions. La vie d’église est tout à fait liée à la glorification. L’église est le but de Dieu et n’est ni Sa méthode, ni Sa procédure. L’intention de Dieu est d’être glorifié dans l’église.
La glorification de l’église qui commença à la Pentecôte n’a pas encore atteint son parachèvement. Au contraire, le processus de glorification se poursuit encore. Selon la condition de l’église, elle peut manifester plus de gloire à certains moments qu’à d’autres. La mesure de gloire manifestée dans l’église dépend de notre degré de sanctification. Les spectateurs d’un match de basket peuvent être très enthousiastes, mais ils n’ont en eux aucune gloire, seulement de l’excitation, car il n’y a aucune sanctification. Plus nous sommes sanctifiés par Christ qui nous sature de Sa nature sainte, plus nous exprimons Dieu lorsque nous nous réunissons en tant qu’église.
La sanctification est essentiellement un aspect individuel alors que la glorification est collective. Supposez que je me mette en colère contre ma femme durant la journée. Cela nuit à ma sanctification personnelle. Bien que je le confesse au Seigneur et reçoive Sa purification, je ne ressentirai sans doute aucune gloire à la réunion ce soir-là, même si tous les autres la ressentent. Parce que je manque de sanctification, je ne pourrai pas ressentir la gloire que les autres ressentent. Je n’ai pas la sanctification dans ma vie personnelle qui me permettrait de ressentir la gloire à la réunion. Cependant, supposez que je reste en communion avec le Seigneur toute la journée, même lorsque ma femme me rend la vie dure. Tout ce qui se passe durant la journée contribue seulement au processus de sanctification. De ce fait, aux réunions, je pourrai ressentir la gloire. Ceci illustre le fait que plus nous ferons l’expérience de la sanctification et plus nous aurons part à la glorification.
La gloire, l’expression de Dieu dans l’église, est le but de Dieu dans Sa dispensation. Cependant, la sanctification est un processus dont la justice est le soutènement. De ce fait, la dispensation du Dieu trinitaire est conforme à Sa justice, au moyen de Sa sainteté, et avec Sa gloire pour but.
Nous arrivons à présent à un aspect très précieux de la vie du Dieu trinitaire dispensée dans l’homme tripartite. Quelle merveille que Dieu est trinitaire et que nous sommes tripartites !
Romains 8.2 parle de la vie du Dieu trinitaire. Le verset 10 révèle que cette vie a été dispensée dans notre esprit et l’a transformé en vie. De plus, d’après le verset 6, cette vie peut être dispensée dans nos pensées et les rendre vie. En fin de compte, comme le dévoile le verset 11, la vie divine peut même se transmettre dans nos corps mortels. Dans ces versets, nous voyons les trois parties de l’homme : l’esprit, l’âme (représentée par les pensées) et le corps. L’esprit est le centre, le corps est la circonférence et les pensées sont au milieu. Depuis le centre jusqu’à la circonférence en passant par le milieu, la vie du Dieu trinitaire est en train de se dispenser dans tout notre être.
La vie qui doit se dispenser dans les trois parties de l’homme est la vie du Dieu trinitaire. En 8.2, Paul parle de l’Esprit de vie en Christ Jésus. Dans cette phrase, le Dieu trinitaire est sous-entendu. L’Esprit et Christ, le Fils, sont mentionnés explicitement alors que Dieu le Père est sous-entendu par le fait que l’Esprit est l’Esprit de Dieu. De ce fait, nous avons ici Dieu, Christ et l’Esprit. Cependant, le point principal n’est pas le Dieu trinitaire mais la vie. Parler de l’Esprit de vie revient en fait à dire que l’Esprit est vie. La vie ici est la vie même du Dieu trinitaire.
Lorsque nous avons été régénérés, nous avons reçu une autre vie, une vie en plus de notre vie naturelle. Il y a différents types de vie : la vie végétale, animale, humaine et divine. En tant qu’humains, nous avons tous une vie physique et psychologique. Les vies physique et psychologique sont respectivement indiquées par les termes grecs bios et psuche. Lorsque Paul parle de vie dans Romains 8, il utilise toutefois un autre mot grec, le mot zoe. Dans la Bible, zoe renvoie à la vie de Dieu, la vie divine, infinie, non créée et éternelle. Celle-ci est la vie que nous recevons en croyant au Seigneur Jésus. Comme il est dit dans Jean 3.36 : « Celui qui croit au Fils a la vie éternelle. » Aux versets 2, 6, 10 et 11 de Romains 8, Paul utilise ce mot grec qui veut dire vie afin d’indiquer que la dispensation de Dieu revient à dispenser zoe dans notre être. Autrement dit, Dieu désire se dispenser comme zoe dans les trois parties de l’être humain.