Nous avons vu que le livre de Romains est l’évangile de la filialité. Or, dans ce livre, un autre sujet important est traité : la justice. En 1.16 et 17, Paul dit que l’évangile est la puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit, car la justice de Dieu est révélée dans l’évangile. Dans ce message, nous verrons pourquoi la justice est la puissance de l’évangile et pourquoi la justice est nécessaire pour que Dieu produise de nombreux fils par l’évangile.
Dans l’éternité passée, Dieu nous a prédestinés à être Ses fils. Pourtant, bien qu’étant les prédestinés, nous sommes devenus déchus et parties prenantes au péché. Ceci introduit la question de la justice de Dieu. Si nous n’étions pas déchus, nous n’aurions pas besoin de nous préoccuper de la justice. Mais parce que nous sommes tombés, Dieu doit absolument s’occuper de nous en fonction de Sa justice. Que devrait faire Dieu avec ceux qu’Il a prédestinés pour devenir Ses fils ? D’aucuns peuvent dire que puisque Dieu nous aime, Il ne peut pas tous nous jeter dans l’étang de feu. Oui, Dieu nous aime, mais Il déteste le péché. Dieu ne désire pas nous abandonner ni nous jeter dans l’étang de feu, mais Il ne pourra pas nous pardonner à moins que Sa justice ait été satisfaite. Si Dieu nous pardonnait à la légère, Il se placerait dans la position d’être injuste. Il est le Dieu juste et équitable, Il ne peut donc pas pardonner les pécheurs sans satisfaire les exigences de Sa justice.
Pour que Dieu puisse avoir la possibilité de nous pardonner, Christ, le Fils de Dieu, est devenu chair. Comme il est dit en 8.3, Dieu a envoyé Son propre Fils dans la ressemblance de la chair du péché. Par l’incarnation, le Seigneur a pris la ressemblance de la chair du péché et est devenu identifié aux pécheurs dans la chair. Dans l’intérêt de la justice de Dieu, le Seigneur Jésus a été mis à mort à la croix. C’est là qu’Il a été fait péché pour nous, et Dieu a condamné le péché dans la chair. En mourant pour nous, le Seigneur a accompli la rédemption et a satisfait toutes les exigences justes de Dieu. Dieu occupe dès lors une position juste pour nous pardonner. En fait, Il peut non seulement nous pardonner, mais dans l’intérêt de Sa justice, Il est obligé de le faire. Dieu ne nous pardonne pas principalement parce qu’Il nous aime mais parce qu’Il est obligé de le faire à cause de Sa justice.
Jean 3.16 dit que parce que Dieu nous aime, Il nous a donné Son fils unique afin que quiconque croit en Lui ne périsse pas, mais ait la vie éternelle. Ce verset indique que Dieu nous sauve parce qu’Il nous aime. De plus, dans Éphésiens 2.5 et 8, nous apprenons que nous sommes sauvés par la grâce. Le livre de Romains révèle cependant que nous ne sommes pas sauvés par la grâce ni par la mort, mais par la justice. Ni l’amour, ni la grâce ne relèvent du domaine légal. Vous ne pouvez pas réclamer qu’une personne vous aime ou vous fasse preuve de grâce à cause de la loi. C’est seulement avec les choses qui ont rapport à la justice que nous serons en position de réclamer quelque chose sur la base de la loi.
Par exemple, supposons que vous soyez propriétaire et que je sois l’un de vos locataires. Chaque mois, je suis tenu de vous payer une certaine somme d’argent pour le loyer. Si je ne vous paye pas pendant deux mois, vous serez alors en position de réclamer à juste titre le règlement du loyer. De mon côté, je dois absolument payer mon loyer, non pas à cause de l’amour ou de la grâce, mais à cause de la justice. Je suis légalement obligé de payer mon loyer. Si je le paye, je suis juste. Si je ne le paie pas, je ne le suis pas.
Dans un sens, le Seigneur Jésus a été mis à mort par les Juifs et les Romains. Mais dans un autre sens, Il a été mis à mort par Dieu. Le Seigneur resta sur la croix pendant six heures. Durant les trois premières heures, Il endura les persécutions des hommes qui Lui firent beaucoup de mal. Mais durant les trois dernières heures, Dieu Lui a attribué tous nos péchés, puis Il L’a jugé, L’a puni et L’a mis à mort, ce qui est prouvé par Ésaïe 53. Dieu mit Christ à mort parce que durant les trois dernières heures sur la croix, Christ prit notre place. Grâce à la mort de Christ, les justes exigences de Dieu furent accomplies. De ce fait, le Seigneur a pu prononcer les paroles : « C’est accompli ! » (Jn 19.30). Lorsqu’Il dit cela, le Seigneur indiquait que l’œuvre de la rédemption était accomplie. En guise de preuve, le voile du temple se déchira de haut en bas (Mt 27.51). De plus, tous les alentours du lieu où Christ mourut devinrent paisibles et sereins. Un homme riche demanda à récupérer la dépouille de Jésus puis Il L’ensevelit dans un tombeau (Jn 19.38). De ce fait, une fois Ses souffrances terminées, le Seigneur se reposa dans un tombeau. Les exigences justes de Dieu avaient été accomplies par la mort de Christ et Dieu était satisfait. Trois jours plus tard, comme preuve de cette satisfaction, Dieu ressuscita Christ d’entre les morts. Par conséquent, la résurrection de Christ est la preuve que Dieu est satisfait de Sa mort pour nous.
Avant que Christ ne meure sur la croix, il était encore possible que Dieu change d’avis concernant le pardon de nos péchés. Il aurait pu tous nous rejeter à juste titre. Mais après la mort de Christ sur la croix sous le jugement de Dieu, Dieu ne peut pas agir ainsi.
À présent que Christ est mort et a été ressuscité d’entre les morts, il est impossible que Dieu change d’avis sur notre pardon. Au contraire, nous avons le fondement pour Lui dire : « Ô Dieu, que Tu m’aimes ou pas, Tu dois absolument me pardonner. Avant que Christ ne meure sur la croix, Tu aurais pu changer d’avis. Mais parce qu’Il est mort et que Tu L’as ressuscité d’entre les morts, Tu n’as aucune base légale pour me refuser le pardon. Ô Dieu, Tu dois absolument me pardonner maintenant, car Tu n’as pas le droit de changer à ce sujet. Tu es lié par Ta justice. » De cette manière, la justice est la puissance de l’évangile.
L’amour et la grâce peuvent toutes deux changer, mais la justice est solide et inaltérable. Dieu est libre soit de nous aimer, soit de ne pas nous aimer, mais Il est lié par Sa justice. À présent que Christ est mort pour accomplir les exigences justes de Dieu, Dieu s’est mis dans une position qui le lie légalement. Qu’Il nous aime ou pas, Il est tenu par Sa propre justice de nous pardonner. De ce fait, le fondement de notre salut est la justice, et non l’amour, ni la grâce. Psaumes 89.14 dit : « La justice et l’équité sont le fondement de Ton trône » (texte hébreu). Le fondement même du trône de Dieu est également le fondement de notre salut. Le fondement du trône de Dieu peut-il être ébranlé ? Sûrement pas. De la même manière, le fondement de notre salut ne peut pas l’être, car ce fondement n’est ni l’amour, ni la grâce, mais la justice.
La Bible ne dit pas que l’amour est la puissance de l’évangile, ni que la grâce est cette puissance, mais elle révèle bien que la justice de Dieu est la puissance de l’évangile. Si nous examinons notre propre cas, nous nous rendrons compte que rien en nous ne justifie que nous soyons aimés ou dignes de la grâce de Dieu. Nous ne méritons simplement rien de la part de Dieu. Mais Dieu est juste. Il a mis Christ à mort pour nous, et Il a reconnu Sa mort comme le paiement intégral de notre dette. De plus, le Christ ressuscité assis à la droite de Dieu est le reçu du paiement. Puisque Dieu a déjà remis ce reçu, comment pourrait-Il nous réclamer encore en toute légalité ce paiement ? S’il faisait cela, nous pourrions Lui rappeler Christ et aussi qu’Il doit absolument conserver Sa position juste, voire le fondement de Son trône.
Nous pouvons dire à Dieu avec hardiesse : « Si Tu ne me traites pas conformément à Ta justice, Ton trône sera ébranlé. Le résultat qui importe n’est pas que je sois sauvé ou que je périsse, mais si oui ou non Tu permettras que le fondement de Ton trône soit ébranlé. Dieu, périr est pour moi quelque chose de secondaire. Ce qui prime est le fondement juste de Ton trône. Dieu, je Te rappelle Ta justice. Christ est mort pour mes péchés et Il est à présent à Ta droite comme preuve que Tu as reçu Son paiement de toutes mes dettes. Selon Ta justice, Tu n’as d’autre choix que de me sauver. Christ est mort, Tu as accepté Sa mort et L’as ressuscité d’entre les morts, et Tu es à présent légalement tenu de me pardonner. En ressuscitant Christ, Tu as indiqué que Tu étais satisfait de Son paiement et Tu as délivré un reçu de paiement. Ô Dieu, si tu n’étais pas satisfait de Christ, Tu L’aurais alors laissé dans Son tombeau. Ô Dieu et Père, j’apprécie Ton amour et Ta grâce. Mais à présent je me tiens devant Toi pas tant dans l’amour et la grâce, mais plutôt dans Ta justice. Maintenant, quelle que soit ma condition, Tu dois absolument me pardonner. »
N’avez-vous jamais prié Dieu de cette manière ? Cela Lui plaît toujours quand quelqu’un Le prie ainsi. C’est une prière qui plaît à Dieu à cause de Sa justice. L’évangile de Christ est la puissance de Dieu, car la justice de Dieu y est révélée.
En 3.21, Paul s’étend un peu plus au sujet de la justice : « Mais maintenant, sans la loi, la justice de Dieu a été manifestée, la Loi et les prophètes en rendant témoignage. » Dire que la justice de Dieu a été manifestée sans la loi signifie que la justice de Dieu n’est pas fondée sur ce que nous faisons ; c’est-à-dire, qu’elle n’est pas fondée sur notre observance de la loi.
La justice de Dieu est démontrée par la tolérance de Dieu, par son passage devant les péchés commis auparavant (3.25). Ce qui signifie que, s’agissant de la rédemption de Christ qui venait, Dieu passa devant les péchés de nombreux saints de l’Ancien Testament tels qu’Abel, Noé Abraham, Jacob et David. Durant l’âge de l’Ancien Testament, Dieu n’a ni condamné ces personnes-là à l’étang de feu, ni ne leur a pardonné leurs péchés. Au contraire, Il passa au-dessus de leurs péchés qui existaient toujours, mais qui étaient couverts par le type, par le sang des sacrifices qui typifiaient le sacrifice de Christ. Le type de l’Ancien Testament à ce sujet pourrait s’apparenter à un billet à ordre. Le type n’était pas le paiement concret de la dette mais une promesse certaine que le paiement intégral serait effectué. Parce que Christ n’était pas encore venu pour mourir à la croix, Dieu donna aux pécheurs de l’Ancien Testament un billet à ordre. Le sacrifice propitiatoire ou expiatoire, qui laissait présager Christ, avait satisfait toutes les exigences de la justice de Dieu ; c’est pourquoi Il put passer sur le péché que Son peuple avait commis à l’époque de l’Ancien Testament. Qui plus est, c’est pour montrer Sa justice qu’Il dut faire tout ceci.
Voilà ce à quoi se réfère 3.25, un verset qui révèle le Seigneur Jésus comme le lieu de propitiation, le couvercle de propitiation que Dieu avait établi pour montrer Sa justice en ignorant les péchés des saints de l’Ancien Testament ; car, en tant que sacrifice propitiatoire, Il a accompli la propitiation complète sur la croix pour leurs péchés et a complètement satisfait les exigences de la justice de Dieu. Lorsque le Seigneur Jésus mourut sur la croix, Il accomplit tous les types de Sa mort sacrificielle et rédemptrice. À ce moment-là, le billet à ordre fut remplacé par le paiement effectif.
En nous pardonnant, Dieu montre Sa justice. Il fait une déclaration à tout l’univers que parce qu’Il est juste, Il doit absolument nous pardonner nos péchés. Parce qu’Il mit à mort Son Fils, le Seigneur Jésus, sur la croix pour nous, Il est légalement obligé de nous pardonner. Qu’Il soit content de nous ou pas, Il doit absolument nous pardonner conformément à Sa justice. Dieu sait que chaque fois qu’une personne montre du doigt Christ ressuscité et monté en ascension comme le reçu du paiement pour le péché, Dieu doit absolument la pardonner. À cet égard, Dieu n’a pas le choix.
Ne portons pas nos regards sur nous-mêmes, mais plutôt sur Christ en ascension. Hébreux 1.3 dit que Christ, après la purification des péchés, s’est assis à la droite de la Majesté dans les hauteurs. Ce Christ en ascension assis à la droite de Dieu est le reçu du paiement pour notre pardon. C’est un fait particulièrement significatif, car c’est le fondement de notre salut. Chaque fois que notre conscience nous condamne à cause de nos échecs, nous devons nous souvenir de prendre position sur le fondement de la justice de Dieu. Vous êtes peut-être fervent aujourd’hui vis-à-vis du Seigneur, mais dans le futur vous Le décevrez peut-être et serez déçu de vous-même, incapable de croire que Dieu puisse un jour vous pardonner. Si cet état de condamnation et de déception persiste, vous ne parviendrez pas à vous en relever. Au contraire, vous deviendrez peut-être victime de la subtilité et de la tromperie de l’ennemi. À un moment pareil, vous devez louer Dieu pour Sa justice. Dites-Lui que quelle que soit l’étendue de vos échecs, Christ se tient toujours à Sa droite, comme le reçu du paiement pour toutes vos dettes. Nos expériences peuvent fluctuer, mais Dieu reste juste. Chaque fois que nous réclamons le sang de Jésus et nous tournons vers la justice de Dieu, Dieu n’a d’autre choix que de nous pardonner (1 Jn 1.9).
Notre expérience de Christ s’appuie sur le fondement de la justice de Dieu. Nous ne devrions jamais avoir confiance en nous, pensant que nous ne rechuterons jamais, ni ne décevrons plus le Seigneur. Ne soyez pas comme Pierre qui disait qu’il serait fidèle au Seigneur, quand bien même tous les autres Le renieraient. Le fondement n’est pas notre ferveur ou notre victoire, mais la justice de Dieu, le fondement inébranlable du trône de Dieu. Dieu a montré Sa justice en passant sur les péchés des saints de l’Ancien Testament et en nous pardonnant nos péchés dans l’âge du Nouveau Testament. Ce faisant, Dieu a prouvé qu’Il était juste. À présent, c’est cette justice même qui est notre fondement. L’œuvre de désigner les fils de Dieu repose sur ce fondement unique. Néanmoins, nous devons être tout à fait clairs que le fondement n’est pas le processus de désignation en soi, mais la justice de Dieu.
Romains 10.3 et 4 dit : « Parce que, ignorant la justice de Dieu et cherchant à établir leur propre justice, ils ne se sont pas soumis à la justice de Dieu. Car Christ est la fin de la loi en vue de la justice pour tous ceux qui croient. » Nous voyons ici que les Israélites ont fait l’erreur de chercher à établir leur propre justice. Si nous faisons la même chose aujourd’hui, nous faisons aussi erreur. Christ est la fin de la loi en vue de la justice. Il est la fin de la loi pour que nous gagnions la justice de Dieu.
Dans 2 Corinthiens 5.21, Paul dit : « Car il l’a fait péché pour nous ; Celui qui n’a pas connu le péché, afin que nous devenions justice de Dieu en Lui » (texte grec). D’après ce verset, nous ne sommes pas seulement justes aux yeux de Dieu, mais aussi en train de devenir justice. En Christ, nous devenons la justice même de Dieu. Cette expérience est subjective et assez profonde. Dans 1 Corinthiens, nous avons le sujet de la justice objective, mais dans 2 Corinthiens, ce sujet est la justice subjective. Ceci signifie que nous ne sommes pas seulement justes devant Dieu, mais la justice même de Dieu.
Tout ceci se produit grâce à l’œuvre de transformation. Dieu est en train de nous transformer avec Christ. Plus nous sommes transformés par Dieu de cette manière et plus nous devenons la justice de Dieu. Avec le statut de fils d’Adam, nous étions le péché, mais en tant que les membres de Christ, Christ est en train de se forger en nous pour nous faire passer progressivement du péché à la justice.
La justice signifie être dans une relation favorable avec Dieu à tous sujets. Cela veut dire que dans aucun domaine vous n’avez tort ou n’êtes injustes aux yeux de Dieu. Chaque partie de votre être est juste d’après Dieu. Vous êtes aussi juste, équitable et bon que Dieu. Il ne s’agit pas ici avant tout d’une question de comportement visible, de caractère ou de conduite, mais cela relève de notre être intérieur. Aux yeux des autres, vous pouvez paraître bon. Mais lorsque vous vous tiendrez devant Dieu, vous vous rendrez compte que vous n’êtes pas bon du tout. Vous pouvez sembler meilleur que les autres, mais vous n’êtes assurément pas aussi bon que Dieu. Être justifié par Dieu signifie être pareil que Dieu. Lorsque nous avons été sauvés, nous étions recouverts par Christ comme le vêtement de justice. Ceci relève de la justice objective. Mais à présent Dieu œuvre pour faire de nous, de notre être, la justice de Dieu. Il ne s’agit pas seulement d’un vêtement dont nous sommes revêtus objectivement ; c’est l’élément même de Christ forgé en nous subjectivement. De cette manière, nous avons non seulement le fondement, mais aussi l’édification.
Devenir justice de Dieu intérieurement et subjectivement relève aussi de la désignation. Plus nous sommes désignés fils de Dieu et plus nous devenons justice de Dieu. Ceci découle du Christ qui est forgé dans notre nature, notre élément, notre être, notre substance. Il ne s’agit pas de quelque chose qui nous est attribué objectivement, mais d’une transformation subjective. Loué soit le Seigneur du fait que nous, les croyants en Christ, nous tenons sur le fondement de la justice de Dieu. Cette justice est à présent en train de se forger en nous afin de nous constituer comme la justice même de Dieu.
S’agissant de la justice, il y a une différence entre 1 Corinthiens et 2 Corinthiens. Un Corinthiens 1.30 nous dit que Christ est notre justice objectivement, tandis que 2 Corinthiens 5.21 nous énonce que Christ est en train de se forger en nous pour faire de nous la justice de Dieu subjectivement. Concernant la justice objective, depuis le moment de notre salut, nous sommes déjà tous justes. Mais en termes de justice subjective, nous sommes dans un processus. Autrement dit, par notre position, nous sommes justes aux yeux de Dieu, mais par notre disposition, nous ne sommes pas encore la justice de Dieu.
Néanmoins, nous devons absolument louer le Seigneur pour notre position juste. Quel que soit l’état de notre disposition, nous avons encore la position de la justice. Parce que nous avons cette position et ces fondements, nous avons la hardiesse de dire à Dieu qu’Il n’a aucun droit de nous abandonner. Nous pouvons dire : « Dieu et Père, même si je ne Te plais pas, Tu dois absolument m’accepter. Tu as placé le Seigneur Jésus sur la croix et L’as jugé pour nous. En plus, Tu L’as ressuscité d’entre les morts et L’as fait asseoir à Ta droite comme preuve que Tu as reçu Sa mort en guise de paiement pour mes péchés. Je crois que Tu m’aimes, mais même si Tu ne m’aimes pas, Tu dois tout de même me recevoir selon Ta justice. »
Nous avons été sauvés par l’amour de Dieu et par Sa grâce, mais surtout nous avons été sauvés par Sa justice. L’amour et la grâce de Dieu envers nous pourraient changer, mais c’est impossible que Sa justice change. Avant que Christ ne meure à la croix, Dieu aurait pu changer d’avis à notre sujet. À la dernière minute, Il aurait pu décider de nous laisser périr et de créer une nouvelle race humaine qui accomplirait Son dessein. Mais comme nous l’avons fait remarquer, à présent que Christ est mort pour nos péchés et a été ressuscité pour notre justification, Dieu ne pourra pas changer d’avis. Dieu a signé le testament et Il est juridiquement obligé de l’exécuter. De ce fait, pour notre salut, notre base n’est pas l’amour de Dieu ni Sa grâce, mais la justice de Dieu.
Le livre de Romains parle à la fois de l’amour de Dieu et de Sa grâce. Cependant, Romains ne stipule pas si l’amour ou la grâce sont la puissance de l’évangile. Au contraire, dans ce livre, Paul déclare clairement que la puissance de l’évangile est la justice de Dieu. Je suis profondément reconnaissant à Dieu pour Son amour et pour Sa grâce. Mais je prends ma position sur Sa justice, le fondement de Son trône. Sa justice ne peut pas être ébranlée. Si nous désirons être désignés fils de Dieu pour l’accomplissement de Son dessein éternel, nous devrions tous connaître ce fondement inébranlable et y tenir ferme.
De nombreux chrétiens louent Dieu pour Son amour et Sa grâce, mais peu Le louent pour Sa justice. Loué soit-Il pour le fondement de notre salut, Sa justice ! Nous Le louons également du fait qu’Il nous transforme en Christ pour faire de nous Sa justice même. Au final, Dieu pourra dire : « Satan, regarde Mes enfants. Ils sont non seulement justes devant Moi, mais ils sont devenus Ma justice. » Une fois que nous avons été sauvés selon la justice de Dieu, nous ne pouvons jamais être perdus. Si nous avons bien compris ce qu’est la justice de Dieu dans l’évangile, nous serons dans la paix, conscients que la justice de Dieu est notre sécurité éternelle.