Nous avons vu que Dieu a été progressivement révélé tout au long du livre de Romains, au travers de douze situations.
Premièrement, Romains nous montre Dieu dans Sa création (1.19-20). Dieu est invisible ; cependant, les choses invisibles de Dieu, telles que Sa puissance éternelle et Sa nature divine, sont vues clairement, étant saisies grâce aux choses créées par Dieu.
Deuxièmement, Romains nous dévoile Dieu dans la condamnation (Rm 2). Après avoir été créé, l’homme est tombé et est devenu pécheur. Ceci a entraîné la condamnation de Dieu.
Après cela, Romains nous présente Dieu dans la rédemption (Rm 3). La condamnation de Dieu révèle le besoin de salut de l’homme, mais pour que le Dieu de justice sauve l’homme pécheur, la rédemption est nécessaire.
Après la rédemption, Dieu est révélé dans la justification (Rm 3–4). Dieu est juste et ne peut pas être injuste. La mort rédemptrice de Christ a accompli et satisfait les exigences du Dieu de justice pour nous, pécheurs. De ce fait, la rédemption de Christ donne à Dieu la base juste sur laquelle justifier ceux qui croient en la rédemption de Christ, et par elle, Dieu est aussi tenu par Sa justice d’agir de la sorte.
Ensuite, Dieu est vu dans la réconciliation (Rm 5). Nous étions non seulement pécheurs, mais aussi ennemis de Dieu. La justification de Dieu se base sur la rédemption de Christ et aboutit à Sa réconciliation. Là, nous avons la joie en Dieu et nous réjouissons de Dieu dans tout ce qu’Il est pour nous.
Plus encore, Dieu est rendu réel pour nous alors que nous sommes identifiés à Christ (Rm 6). Dieu nous a non seulement réconciliés avec Lui-même, mais Il nous a aussi identifiés à Christ. Nous sommes nés en Adam, mais Dieu nous a fait passer d’Adam à Christ. Dans Romains 6, Dieu devient Dieu par identification, ayant accompli une grande œuvre pour nous rendre un avec Lui. Dieu nous a identifiés à Lui en Christ.
Romains montre également que nous faisons l’expérience de Dieu dans la sanctification (Rm 6–8). Il nous a rendus un avec Christ pour que nous soyons sanctifiés non seulement du point de vue de notre position mais aussi de notre disposition. L’identification aboutit de ce fait à la sanctification. En sanctification, Il est Dieu dans notre esprit. Le Dieu même qui nous a créés, rachetés et justifiés est à présent en nous ! Il n’est plus simplement objectif à nos yeux, mais est très subjectif. Il n’est plus juste dans les cieux, loin de nous ; Il est à présent en nous, dans « notre esprit » (8.16).
Romains révèle également que Dieu est l’objet de notre réjouissance dans la glorification (Rm 8). Il nous a connus d’avance, nous a prédestinés, nous a appelés et nous a justifiés. Il est à présent en train de nous sanctifier et Il nous glorifiera (8.29-30).
De plus, Dieu nous est par ailleurs révélé dans Son amour qui protège notre destinée (8.31-39). En justification, Il nous a fait prendre part à Sa justice ; dans la sanctification, Il est en train d’œuvrer Sa sainteté dans notre être et avec la glorification, Il nous amènera dans Sa gloire. Son amour est la garantie de toutes ces choses.
Dieu est aussi vu dans Son élection (Rm 9–11). Ce n’est pas nous qui L’avons choisi mais au contraire Lui qui nous a choisis. Son élection est notre destin. Dans Son élection, nous avons été destinés à avoir une part, une portion en Lui.
En fin de compte, Dieu est glorifié dans le Corps de Christ (Rm 12). Au chapitre douze, Dieu est dans le Corps. Il est non seulement Dieu dans les esprits des croyants, mais Dieu dans une entité corporative, collective.
Au final, Romains nous dévoile que Dieu est exprimé dans la vie d’église (Rm 16).Le Corps de Christ est spirituel et universel. Il doit être exprimé de manière pratique dans de nombreuses localités en tant qu’églises. Dieu est exprimé en Christ, Christ est exprimé dans Son Corps et le Corps de Christ est exprimé dans les églises. Alors que nous abordons Romains 16, nous découvrons que Dieu se trouve au milieu des églises locales. D’une part, Dieu est dans notre esprit, d’autre part, Il est dans toutes les églises locales.
Dans Romains 1, nous trouvons le mot « création » et dans Romains 16, le mot « églises ». Il est assez simple de dire comment Dieu a créé : Il a prononcé le mot et la création est venue en existence. Cependant, il est difficile de dire comment il a produit les églises. Dieu a dû accomplir une œuvre en plusieurs étapes, suivant un long processus qui comprenait la rédemption, la justification, la réconciliation, la régénération, la sanctification, la transformation, la conformation et la glorification. Le résultat de ce long processus est que Dieu a produit les églises. Les églises sont le point culminant, l’aboutissement de l’œuvre et de la construction de Dieu. Il ne peut pas aller plus haut. De ce fait, le livre de Romains se termine par le chapitre seize. Dans Romains 16, l’œuvre de Dieu a atteint son apogée. Lorsque j’ai lu Romains 16, j’ai été satisfait parce qu’Il était satisfait. Nous devons dire à Dieu : « Seigneur, Tu ne peux pas aller plus loin, Tu as atteint l’apogée. » Avec l’établissement des églises dans Romains 16, l’Éternel a atteint l’apogée de Son œuvre et est satisfait.
La plupart des enseignants chrétiens disent : « Regardez devant vous, regardez vers l’avenir. Ce monde est mauvais et l’âge est sombre. Il n’y a rien de bon sur terre. Tournez-vous vers le futur. » Néanmoins, ce n’était pas l’attitude de Paul dans le livre de Romains. Si nous avions écrit Romains, nous aurions ajouté un autre chapitre disant : « Chers frères, regardez comme la situation est lamentable. Nous devons tourner nos regards vers l’avenir lorsque nous serons tous enlevés. Nous serons alors dans les cieux. » Paul, cependant, ne parla pas de cette façon dans Romains, et il devait y avoir une raison à cela. Bien que les chrétiens aiment rêver d’avenir dans les cieux, Paul savait que le Seigneur désirait avoir des églises sur terre. Nous regardons l’avenir mais le Seigneur veut que nous ayons d’abord la vie d’église au moment présent. Paul comprenait que le Seigneur était satisfait d’avoir des églises locales sur terre.
Si vous étudiez tous les livres dans le Nouveau Testament, vous découvrirez qu’aucun autre livre en dehors de Romains, ne se termine par une mélodie telle que celle des trois derniers versets du chapitre seize. Bien que certains aient pensé que ces versets soient une doxologie et une bénédiction, je préfère m’en tenir à une mélodie. Lorsque Paul a écrit ces mots, il était excité, content et satisfait. Même le livre d’Apocalypse ne s’achève pas sur une telle mélodie. Dans Romains 16, nous avons les églises locales et cela nous suffit pour être excités, contents et satisfaits. Une fois que nous avons les églises locales, avons-nous besoin d’autre chose ? Après que Paul eut révélé la vie d’église locale, y compris les nombreuses vertus et attributs des chers saints, il était très content et conclut sa lettre par une mélodie de louanges.
Dans sa louange finale, Paul a dit : « À celui qui peut vous affermir selon mon évangile, c’est-à-dire la prédication de Jésus-Christ, conformément à la révélation du mystère qui avait été tenu en silence durant les temps des âges » (16.25). Nous n’avons pas besoin d’aller plus loin. Nous avons simplement besoin de reconnaître que Dieu nous a tout donné et nous en tenir à ce que nous avons déjà. Paul a dit que Dieu pouvait nous affermir selon son évangile, pas selon celui de Marc ou de Luc. Quelle est la différence entre les évangiles de Marc, de Luc et celui de Paul ? Dans Marc et Luc, nous avons le salut, mais dans aucun d’entre eux nous ne trouvons les églises. Or, l’évangile de Paul inclut les églises et présente un portrait de la vie d’église locale, mentionnant des personnes telles que Phoebé qui servait l’église, ainsi que Prisca et Aquila qui risquaient leur vie pour les églises. N’oubliez jamais que l’évangile de Paul comporte seize chapitres, et non pas huit ou douze.
Une fois encore, je dis que Paul était enthousiasmé et satisfait à la fin de Romains. Dieu avait commencé par la création et avait atteint Son apogée dans les églises locales. De ce fait, Romains est un extrait ou un résumé de toute la Bible. La Bible commence dans Genèse par la création de Dieu et se conclut dans Apocalypse par la Nouvelle Jérusalem, l’intégralité des églises locales et le parachèvement de l’édifice de Dieu. Romains trouve sa consommation dans les églises locales, et la Bible toute entière, dans la Nouvelle Jérusalem, comme la totalité des églises locales. Voilà ce que Dieu voit.