ÉTUDE DE VIE DE ROMAINS

MESSAGE VINGT-CINQ

LA TRANSFORMATION PAR LA PRATIQUE
DE LA VIE DU CORPS

(1)

Dans ce message, nous abordons la partie la plus pratique du livre de Romains, le passage qui traite de la transformation (12.1-15.13).La transformation sert à la pratique de la vie. Comme nous l’avons vu, la sanctification sert au processus de vie. Depuis le jour où nous avons été justifiés, nous prenons part à ce processus de vie. Ce processus de vie nous sanctifiera et en fin de compte nous glorifiera. La pratique de vie est quelque peu différente du processus de vie. Pour pratiquer la vie, nous avons besoin de transformation, car nous ne pouvons pas pratiquer correctement la vie par notre vie naturelle. Rien de ce qui est naturel n’est utile à la pratique de la vie. L’élément naturel doit être transformé en un élément qui est spirituel et saint. De ce fait, pour le bien de la ­pratique de vie, nous avons besoin d’une transformation en profondeur. De plus, la sainte Parole révèle que la pratique de la vie arrive principalement avec l’église, avec la vie du Corps. La vie ­d’église locale est le royaume pratique de Dieu sur terre aujour­d’hui.

Beaucoup de chrétiens qui se disent spirituels aiment véritablement le Seigneur et poursuivent la croissance de la vie conformément aux chapitres 6 et 8 de Romains. Or, après Romains 8, voire Romains 11, il y a un autre passage qui indique que même si nous avons atteint le niveau révélé dans Romains 8, il nous manque toujours quelque chose parce que nous n’avons pas la vie d’église. Les expériences spirituelles de sanctification, glorification et conformation ne sont pas une fin en soi. La sanctification n’existe pas pour la sanctification, ni la conformation pour la conformation. Ces expériences existent toutes les deux pour la vie d’église. Comme nous allons le voir, après les chapitres huit et onze, Paul nous exhorte à offrir nos corps comme un sacrifice vivant. Le but de cette présentation n’est pas que nous soyons plus spirituels, mais que nous mettions en pratique la vie du Corps.

De nombreux chrétiens en quête spirituelle n’aiment pas parler de la vie d’église. Ils semblent dire : « Tant que nous sommes spirituels et sanctifiés, et que nous croissons dans la vie, tout va bien. Le Seigneur nous édifiera ensemble un jour sans que nous nous en rendions compte. » Je dirais avec conviction que leur Épître aux Romains ne contient que huit chapitres, soit la moitié du livre. Ils ne semblent pas avoir conscience que Romains contient seize chapitres. Mais dans cette Épître aux Romains, cinq chapitres entiers développent le sujet de l’église. La vie n’est pas pour la vie, elle est pour le Corps. La vie est pour l’église. Nous devons être vigilants, car nous pouvons être aveuglés même par les meilleures des choses. Loué soit le Seigneur de ce que dans le livre de Romains, nous avons cinq chapitres sur la vie d’église. Le développement sur la justification, la sanctification, et la glorification s’étend sur cinq chapitres et demi, mais le seul sujet de la vie d’église en occupe cinq.

Je souhaite souligner que l’église est la parole finale de Paul dans le livre de Romains. Lorsque nous écoutons quelqu’un parler, nous attendons toujours sa conclusion, et la conclusion du livre de Romains concerne l’église. C’est pourquoi si vous vous arrêtez au chapitre huit, vous passerez à côté de beaucoup de choses, vous coupant de la parole finale du discours de Paul. Nous devons poursuivre notre lecture jusqu’à la conclusion de Paul.

Pourquoi Paul a-t-il écrit le livre de Romains ? Il ne l’a pas simplement écrit pour la justification, la sanctification, ni même la glorification. Romains a en fin de compte été écrit pour la vie ­d’église. L’aboutissement du livre de Romains est l’église. Loué soit le Seigneur pour la force et la richesse de Paul en ce qui concerne le sujet de l’église ! Sujet auquel il consacra cinq chapitres. Ces cinq chapitres permirent de traiter le sujet de la vie d’église d’une manière merveilleuse. Dans Romains, Paul ne présente pas la vie d’église de manière doctrinale, mais en se plaçant du point de vue des expériences et des aspects pratiques. Lorsque nous aborderons les chapitres 15 et 16 de Romains, nous verrons que Paul décrit et présente les églises au niveau des expériences et de la pratique, et pas d’une façon doctrinale.

Si vous ne parvenez pas à sonder les profondeurs des chapitres 12 à 16 de Romains, vous penserez que ces cinq chapitres sont simplement remplis d’exhortations et d’enseignements sur le comportement des chrétiens. Si vous pensez de cette manière, cela prouve que vous comprenez cette partie de la Bible en fonction de votre concept naturel. Nous ne devrions jamais saisir la Sainte Parole selon notre concept naturel. La plupart des enseignants chrétiens déclarent que les chapitres 12 à 16 de Romains décrivent le comportement des croyants. Ils disent que nous devons faire preuve d’un bon comportement chrétien après notre salut. Je dois reconnaître que lorsque je supervisais une étude minutieuse de Romains, il y a plus de vingt ans, avec presqu’un millier de personnes, ­j’avais encore ce concept naturel. Dans cette étude, j’ai également dit que les chapitres 12 à 16 dépeignaient le comportement des croyants. Jusqu’à une période récente, après avoir étudié Romains encore et encore, je me disais : « Eh bien ! Qu’est-ce que tu étais naturel dans ta compréhension de la révélation sainte et divine. »

Les cinq derniers chapitres de Romains décrivent apparemment le comportement des chrétiens. Or, quel est l’aspect principal du comportement d’un croyant ? C’est la vie d’église. La vie d’église, la vie du Corps, est la structure principale du comportement d’un chrétien. Après son salut, le comportement d’un chrétien est essentiellement centré sur la vie d’église. Vous rendez-vous compte que notre vie d’église est quatre-vingt-dix pour cent de notre existence ? Nous avons même inventé un mot : « égliser ». Jour après jour, nous pratiquons l’église, nous églisons. Nous sommes des pratiquants de l’église, des gens qui églisent. Je peux vous certifier que je pratique l’église jour et nuit. Nous avons passé beaucoup de temps, dépensé de l’argent et de l’énergie pour pouvoir poursuivre cette pratique. Nous ne nous soucions pas du temps, du coût ou de l’énergie – seule l’église nous importe. Nous pratiquons l’église tout le temps. L’apôtre Paul écrivit Romains avec la pensée de la pratique de la vie d’église. Il ne s’intéressait pas seulement au soi-­disant comportement. Son souci principal était la vie d’église. Nous avons besoin de pratiquer la vie qui est passée par un processus, qui est expliquée dans le passage qui traite de la sanctification dans la vie d’église, des chapitres cinq à huit, et pour cela, nous avons besoin de transformation. C’est pourquoi la transformation dans la vie sert à la pratique de la vie, qui elle-même arrive principalement dans la vie d’église.

Examinons le contenu des chapitres 12 à 16 de Romains. Dans Romains 12, l’accent est mis à n’en pas douter sur la vie du Corps. Du début du chapitre quatorze jusqu’à la première partie du chapitre quinze, nous trouvons un long passage qui parle de recevoir les saints. Recevoir les saints sert aussi à la vie d’église. De plus, les chapitres quinze et seize sont un récit de la vie d’église pratique, non pas d’une église dans les cieux, mais d’églises dans des villes sur terre. Entre ces deux passages, nous avons le chapitre treize. J’étais ennuyé par le chapitre treize, ayant du mal à déterminer s’il se rapportait à la pratique de la vie du Corps présentée au chapitre douze, ou s’il devait se positionner seul avec les trois attributs de la soumission, de l’amour et du combat spirituel. Même à ce stade des écrits de Paul, je ne suis pas vraiment certain de la position de Romains 13. Il pourrait faire partie de la sous-­catégorie qui parle de mener une existence normale. Si c’est le cas, Romains 12 à 16 auront trois points consacrés à la transformation, tous ces points appartenant à la vie d’église : premièrement, la pratique de la vie du Corps ; deuxièmement, la réception des saints ; et troisièmement, le parachèvement ultime de l’évangile, à savoir, les églises locales. De ce fait, chaque aspect dans ce passage sur la transformation se rapporte à la vie du Corps. De quoi est faite votre vie quotidienne ? À proprement parler, votre vie quotidienne est une partie de la vie d’église. Si vous n’aviez pas de vie quotidienne, vous n’auriez pas de vie d’église authentique. Votre vie quotidienne sert à la vie d’église. C’est pourquoi, en se basant sur ce concept, je préfère dire que le chapitre treize est la continuation du chapitre douze et un aspect du sujet sous-jacent concernant la vie normale des chrétiens pour la vie d’église.