Nous ne pouvons pas éviter le processus mentionné au message précédent, puisqu’il représente l’objectif de l’intercession du Saint-Esprit par les gémissements. Dieu le Père connaît l’objectif de l’Esprit qui gémit et de ce fait, Il fait coopérer toutes choses (v. 28). À la suite des versets 26 et 27 qui parlent de l’intercession de l’Esprit, nous avons le verset 28 qui dit : « Et nous savons que toutes choses coopèrent pour le bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein. » Le Saint-Esprit gémit en nous, intercédant pour nous, et Dieu le Père répond à cette intercession en faisant travailler ensemble toutes les choses, pour le bien. Le mot grec traduit par « toutes choses » signifie tous les sujets, toutes les personnes, toutes les choses, tout d’une manière générale. Dieu le Père est souverain et Il organise tout. Il sait de combien de cheveux vous avez besoin (Mt 10.30) et combien d’enfants vous devez avoir. Ne vous plaignez pas de vos enfants car Dieu ne vous en donnera ni plus, ni moins que ce dont vous aurez besoin. Il est souverain. Il sait tout. Il sait si vous avez besoin d’enfants obéissants ou turbulents. Il sait si vous avez besoin de garçons ou de filles. Je le répète : Il le sait. Il fait coopérer toutes les choses, tous les éléments et toutes les personnes pour votre bien. C’est comme si Dieu sacrifiait tout le monde pour vous. Pour une femme, son mari est un sacrifice, et vice versa. Pour des enfants, les parents sont un sacrifice, et vice versa. Qui est capable de faire cela ? Seulement Dieu. J’ai dit au Seigneur : « Seigneur, pourquoi sacrifies-Tu tout le monde, juste pour moi ? » J’ai le sentiment intérieur que tous les frères avec lesquels je me coordonne, voire toutes les églises sont un sacrifice pour moi. Néanmoins, lorsque vous souffrez, je souffre encore plus. Lorsqu’une épouse va mal, son mari se sent encore moins bien, et lorsque des enfants souffrent, leurs parents souffrent encore plus. Loué soit le Seigneur de ce que Dieu fait coopérer toutes choses, tout sujet et toutes personnes pour le bien de ceux qui L’aiment et qui sont appelés par Lui pour qu’à la fin Il puisse accomplir Son dessein.
Dieu a déterminé notre destinée à l’avance, et ce destin ne pourra jamais s’accomplir sans le concours divin qui fait coopérer toutes choses pour nous. Notre destin est d’être rendu conforme à l’image du Fils premier-né de Dieu. Nous ne sommes pas encore complètement à l’image du Fils premier-né de Dieu, mais Dieu le Père est en train de programmer, de façonner, de réaliser, en faisant que tout œuvre ensemble pour le bien. Loué soit le Seigneur ! Pendant que nous grandissons, Il nous façonne.
Nous devons tous nous consoler. Si votre femme est gentille, loué soit le Seigneur pour votre gentille femme. Si votre femme est pénible, louez-Le d’autant plus pour cela. Que votre femme soit gentille ou pénible, votre mari gentil ou pénible, vos enfants obéissants ou turbulents, quoiqu’il arrive, vous devez vous consoler, disant au Seigneur : « Seigneur, je peux faire et j’ai fait beaucoup d’erreurs, mais Toi, Tu ne peux jamais Te tromper. Même mes erreurs sont entre Tes mains. Si Tu ne veux pas que je fasse d’erreurs, remue seulement Ton petit doigt, change la situation et je n’en ferai pas. Tout est entre Tes mains. » C’est pourquoi nous devons tous nous consoler.
Cependant, ne soyez pas spirituels au point d’être extrêmes et de prier le Père de vous donner de la souffrance. Ne priez pas pour souffrir. Vous devriez prier plutôt : « Père, délivre-moi de la tentation. Délivre-moi de toutes sortes de souffrances. Épargne-moi toutes sortes de problèmes. » Vous aurez beau prier de cette manière, des épreuves et des malheurs vous toucheront immanquablement. Lorsqu’ils surviendront, ne vous plaignez pas et ne vous inquiétez pas, dites plutôt : « Père, merci pour ceci. Père, si cela est possible, retire cette coupe de moi. Néanmoins, mon Père, que ce soit non pas ma volonté, mais Ta volonté qui soit faite. » Voilà la bonne attitude ! Ne priez jamais pour que les souffrances arrivent, mais priez le Père afin qu’Il éloigne de vous les souffrances. Mais, lorsque les souffrances arrivent, ne soyez pas déçus ; acceptez-les et continuez de prier : « Père, si cela est possible, retire-les. Maintiens-moi dans Ta présence, loin de toute difficulté et distraction. » D’un côté, nous devons prier de cette manière, de l’autre – nous devons être heureux de tout ce que le Père nous donne parce que nous savons que tout est entre Ses mains et arrive pour que nous puissions être rendus conformes à l’image de Son Fils premier-né. Cette conformation est notre préparation à la glorification.
Abordons à présent le verset 21. « Que dirons-nous donc à l’égard de ces choses ? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? » Nous ne devrions pas comprendre cette parole en fonction de notre concept naturel. Dieu n’est pas pour nous comme nous le pensons, mais à Sa façon.
Le verset 32 dit : « Lui qui n’a pas épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas aussi gratuitement toutes choses avec lui ? » Le mot « tous » dans ce verset renvoie au grec panta qui signifie toutes les choses, toutes les situations, et toutes les personnes. Toutes choses, situations, et personnes nous ont été données gratuitement. Nous devons croire que tout coopère pour le bien. Même nos ennemis sont pour notre bien.
« Qui accusera les élus de Dieu ? C’est Dieu qui justifie » (v. 33). Dieu seul a le droit de nous accuser, mais Il nous justifie.
« Qui est celui qui condamne ? C’est Christ Jésus qui est mort, mais plutôt qui a été ressuscité, qui est aussi à la droite de Dieu, et qui aussi intercède pour nous. » Au verset 10, nous voyons clairement que Christ est en nous, mais ici au verset 34, on dit que Christ est à la droite de Dieu. De ce fait, dans un même chapitre, on nous dit que Christ est à deux endroits : en nous et à la droite de Dieu. Où est Christ ? Parce qu’Il est l’Esprit (2 Co 3.17), Il est omniprésent. Il est à la fois dans le ciel et sur la terre, à la fois à la droite de Dieu et dans notre esprit. D’après le verset 26, l’Esprit intercède en nous, et selon le verset 34, Christ intercède pour nous à la droite de Dieu. Avons-nous deux intercesseurs : l’un en nous, et l’autre à la droite de Dieu ? Non, ces deux-là ne font qu’un. C’est la même chose qu’avec l’électricité. Nous avons l’électricité dans nos foyers aussi bien qu’à la centrale électrique ; néanmoins, il y a juste une seule électricité. De la même manière, Christ intercède pour nous à la fois à la droite de Dieu et de l’intérieur de notre esprit.
Je voudrais, à présent, attirer votre attention sur le fait que tous les verbes du verset 30 sont au passé. Lisons ce verset une fois encore : « Et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés. » Puisque la glorification se produira dans le futur, pourquoi Paul dit-il « a glorifiés » et non « glorifiera » ? Bien que la glorification n’ait pas encore eu lieu, Paul emploie le passé. Qu’est-ce que cela signifie ? Une fois encore, nous voyons que si nous lisons seulement la lettre de la Bible en noir et blanc, nous sommes en difficulté. Je vous le demande, la glorification a-t-elle été accomplie ? Pourquoi l’apôtre Paul dit-il ici « a glorifiés » ? Avez-vous été glorifiés ? La Bible dit que nous avons déjà été glorifiés. Tout ce qui est mentionné au verset 30 est un fait accompli : Il nous a prédestinés, appelés, justifiés, et glorifiés. Dire « a prédestinés » n’est donc pas un problème, parce que cela renvoie à une action accomplie dans le passé. Nous pouvons également dire « a appelés » alors que de nombreuses personnes n’ont pas encore été appelées et que nous devons leur prêcher l’évangile pour qu’elles soient effectivement appelées. De plus, bien que nous soyons déjà justifiés, beaucoup de nouveaux convertis doivent encore le devenir. En outre, aucun de nous, y compris Paul lui-même, n’a été glorifié. Malgré tout ceci, Paul met tout le verset au passé.