Romains 8.17 dit : « Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers ; d’une part, héritiers de Dieu ; d’autre part, cohéritiers de Christ, si effectivement nous souffrons avec lui, afin que nous soyons aussi glorifiés avec lui. » Au verset 17, nous voyons notre progression de l’état d’enfants à celui d’héritiers. Nous sommes héritiers de Dieu et cohéritiers de Christ. L’idée de Paul est ici très forte. Notez bien le point-virgule dans ce verset. Il indique qu’il y a une condition à remplir pour être un héritier. Nous ne devons pas dire que nous sommes héritiers seulement parce que nous sommes enfants. Ce serait trop hâtif. Aucune condition ne nous est imposée pour que nous soyons enfants de Dieu. Tant que l’Esprit témoigne avec notre esprit, nous sommes enfants de Dieu. Cependant, afin de progresser de l’état d’enfants à celui d’héritiers, une condition est requise et est mentionnée dans la suite de ce verset.
Pour être héritiers de Dieu et cohéritiers de Christ il est exigé que « nous souffrions avec lui, afin d’être glorifiés avec lui ». Nous n’aimons peut-être pas souffrir, mais nous en avons besoin. Rappelez-vous que souffrir est l’incarnation de la grâce. La souffrance ne devrait pas nous ébranler. Si nous souffrons avec Lui, nous serons glorifiés avec Lui. Bien que je ne puisse pas dire que sans souffrance nous ne serons pas glorifiés, il est certain que le degré de notre souffrance détermine le degré de notre gloire. Plus nous connaîtrons de souffrances, plus notre gloire sera intensifiée, car la souffrance intensifie notre gloire. Nous aimerions être glorifiés, mais nous ne voulons cependant pas être dans la souffrance. Or, souffrir augmente la gloire. Dans 1 Corinthiens 15.41, Paul dit qu’ « une étoile diffère en gloire d’une autre étoile », indiquant que certaines étoiles brillent de manière plus vive que d’autres. Nous brillerons tous et nous serons tous glorifiés, mais l’intensité de notre gloire dépendra de la quantité de souffrances que nous sommes prêts à accepter. Il est certain que ce jour-là, l’apôtre Paul brillera de manière plus éclatante que nous tous. Croyez-vous que vous brillerez de manière aussi vive que Paul ? Nous serons tous glorifiés mais l’intensité de notre gloire différera en fonction de notre souffrance. C’est pourquoi Paul dit au verset 18 : « Car je considère que les souffrances du temps présent ne sont pas dignes d’être comparées à la gloire à venir qui sera révélée sur nous. » Les souffrances du temps présent ne sont rien en comparaison à la gloire à venir.
Le verset 19 révèle : « Aussi la création observe-t-elle avec impatience, attendant ardemment la révélation des fils de Dieu. » Cette révélation dénote la manifestation ou l’apparition des fils de Dieu. Nous sommes tous fils de Dieu. Comme je l’ai mentionné précédemment, si nous racontons aux passants dans la rue que nous sommes fils de Dieu, ils penseront que nous sommes fous. Ils diront : « Regardez-vous et regardez-moi. Quelle différence y a-t-il entre nous ? Nous sommes tous deux des êtres humains. Vous n’êtes pas différents de moi. Vous êtes simplement une autre personne. Pourquoi dites-vous que vous êtes fils de Dieu ? » Mais le jour viendra où les fils de Dieu seront manifestés. Ce jour-là, il n’y aura nul besoin de déclarer : « Désormais nous sommes fils de Dieu », parce que nous serons tous glorifiés. Nous serons dans la gloire, désignés en tant que fils par la gloire de Dieu. Puis, le reste des hommes devra admettre que nous sommes fils de Dieu. Ils diront : « Regardez ces gens. Qui sont ces gens si pleins de gloire ? Ils doivent être des fils de Dieu. » Nous n’aurons aucun besoin de dire quoique ce soit. Nous serons désignés par notre glorification. La création entière attend cela et observe, car la création attend ardemment la révélation des fils de Dieu.
Le verset 20 poursuit : « Car la création a été assujettie à la vanité, non de sa propre volonté, mais à cause de celui qui l’a assujettie. » Nous devons remarquer le mot « vanité ». La création dans son intégralité est sous l’emprise de la vanité. Sous le soleil, tout n’est que vanité. Le roi Salomon déclara dans sa sagesse : « Vanité des vanités, tout est vanité » (Ec 1.2). La création est assujettie à la vanité.
Puis, le verset 21 dit : « Avec l’espérance que la création même sera aussi affranchie de l’esclavage de la corruption pour entrer dans la liberté de la gloire des enfants de Dieu. » Nous devons remarquer deux autres mots : « esclavage » et « corruption ». Dans tout l’univers, il n’y a rien que vanité et corruption. Cette corruption est une sorte de servitude, d’esclavage qui lie toute la création. La création a été assujettie à la vanité avec l’espérance qu’elle serait affranchie de l’esclavage de la corruption pour entrer dans la liberté de la gloire des enfants de Dieu. Un jour, les enfants de Dieu seront glorifiés, amenés dans la gloire. Cette gloire s’accompagnera de liberté qui sera un royaume, ou une sphère. Toute la gloire sera un royaume, une sphère dans laquelle nous serons conduits. Lorsque nous serons dans cette liberté, ce royaume de gloire, la création sera affranchie de la vanité, de la corruption, et de l’esclavage. Voilà pourquoi la création tout entière attend tout cela. Nous sommes étroitement liés à la création, car la destinée de la création repose sur nous. Si nous mettons trop de temps à parvenir à la maturité, la création nous le reprochera et nous en tiendra rigueur. Elle nous dira : « Chers enfants de Dieu, vous grandissez trop lentement. Nous attendons le moment de votre maturité, le moment où vous entrerez dans la gloire, le moment où nous serons affranchis de la vanité, de la corruption, et de l’esclavage. » Nous devons être fidèles à la création et ne pas la décevoir.
Le verset 22 dit : « Car nous savons que, jusqu’à maintenant, la création entière gémit et souffre des douleurs de l’enfantement. » Une étoile gémit à une autre et la lune en fait de même avec les planètes. Elles gémissent toutes simultanément. Non seulement la création entière gémit mais elle souffre également des douleurs de l’enfantement. La création entière gémit et souffre encore et toujours, jusqu’à présent.
Le verset 23 poursuit : « Et non seulement elle ; mais nous aussi, qui avons les prémices de l’Esprit, nous gémissons en nous-mêmes, en attendant ardemment la filialité, la rédemption de notre corps. » Bien que nous ayons été engendrés par la régénération pour être des fils de Dieu et que nous possédions l’Esprit en tant que prémices, nous gémissons également parce que nous vivons encore dans notre corps, qui est lié à l’ancienne création. Nous devons reconnaître que notre corps appartient encore à l’ancienne création. Puisque notre corps appartient à l’ancienne création et n’a pas encore été racheté, nous gémissons en lui au même titre que la création le fait. Cependant, alors même que nous gémissons, nous possédons les prémices de l’Esprit. Les prémices de l’Esprit sont là pour notre réjouissance ; elles sont un avant-goût de la moisson future. Ces prémices sont le Saint-Esprit en tant que l’échantillon de toute la saveur de Dieu comme notre réjouissance, de tout ce que Dieu est pour nous. Dieu signifie tant pour nous. La saveur complète viendra le jour de gloire. Néanmoins, avant que le goût complet ne vienne, Dieu nous a donné un avant-goût aujourd’hui. Cet avant-goût est Son Esprit divin en tant que les prémices de la moisson qui sera la jouissance complète de tout ce qu’Il est pour nous.
Si vous discutez avec des non croyants, ils reconnaîtront que, dans un sens, ils prennent un certain plaisir à leurs loisirs, que ce soit les discothèques ou les casinos. Ils vous diront néanmoins également qu’ils ne sont pas heureux. Vous pourriez leur demander : « Pourquoi allez-vous danser ou jouer au casino ? » Ils vous répondront : « Parce que je suis si triste, si déprimé, j’ai besoin de faire quelque chose. » Eux aussi gémissent, mais ils ne font que gémir, et rien d’autre. Nous, au contraire, alors que nous gémissons, nous avons l’Esprit en nous comme les prémices, l’avant-goût de Dieu Lui-même. Alors même que nous souffrons, nous connaissons la réjouissance. Nous goûtons la présence du Seigneur. La présence du Seigneur est simplement l’Esprit en tant que les prémices, pour notre réjouissance. Nous sommes donc différents des personnes du monde. Elles font l’expérience des gémissements, mais sans avoir la réjouissance intérieure. Or, nous qui apparemment gémissons, en fait nous réjouissons intérieurement. Pourquoi nous réjouissons-nous ? Simplement parce que nous avons les prémices de l’Esprit. L’Esprit divin en nous est l’avant-goût de Dieu, et il nous conduit à goûter complètement à la réjouissance de Dieu. Voilà une des grandes bénédictions de la filialité.
Alors que nous gémissons et jouissons des prémices de l’Esprit, nous sommes dans l’attente de la filialité. Cette filialité fait référence à la filialité complète. Bien que nous ayons la filialité en nous, cette filialité n’est pas encore parachevée. Ce jour-là, nous connaîtrons la filialité complète. Qu’est-ce que la filialité complète ? C’est la rédemption de notre corps. Nous possédons la filialité dans notre esprit grâce à la régénération et nous pouvons également avoir la filialité dans notre âme par la transformation, mais nous n’avons toutefois pas encore la filialité dans notre corps au moyen de la transfiguration. Dans l’âge à venir, nous aurons aussi la filialité dans notre corps. Ceci est la filialité complète que nous attendons ardemment.
Pendant que nous attendons, nous devons croître. Nous avons moins besoin de gémir que de croître. Bien que nous ayons constamment besoin de nous réjouir, alors même que nous nous réjouissons, il nous faut croître. Beaucoup parmi nous sont trop jeunes, trop immatures. Nous devons tous croître et parvenir à la maturité. L’arrivée de ce jour glorieux dépend de notre croissance dans la vie. Plus nous croissons rapidement et plus vite ce jour viendra.
Au verset 24, Paul dit : « Car nous avons été sauvés en espérance. Mais une espérance qu’on voit n’est pas une espérance ; car qui espère ce qu’il voit déjà ? » Quelle est l’espérance dont il est question ici ? C’est l’espérance de la gloire. Nous avons été sauvés avec l’espérance qu’un jour nous entrerions dans la gloire. Paul dit : « Une espérance qu’on voit n’est pas une espérance ; car qui espère ce qu’il voit déjà ? » Qu’est-ce que cela signifie ? Cela signifie que la chose espérée sera merveilleuse, car nous ne l’avons jamais vue. De ce fait, c’est une espérance réelle. Si nous en avons eu ne serait-ce qu’un aperçu, ce ne sera plus une espérance aussi excellente. Si vous m’interrogiez sur la gloire future, je vous dirais que je ne sais rien, car je ne l’ai jamais vue. Je ne peux pas parler de cette gloire parce que je ne l’ai pas vue. Cette espérance est merveilleuse.
Le verset 25 poursuit : « Mais si nous espérons ce que nous ne voyons pas, nous l’attendons ardemment avec endurance. » Tant de saints dans l’expectative ont demandé : « Seigneur, combien de temps ? Encore dix ans ? Encore une génération ? Combien de temps, Seigneur ? » Cela éprouve notre persévérance.
« En plus, de la même manière, l’Esprit nous aide aussi dans notre faiblesse, car nous ne savons pas ce qu’il faut demander comme il convient, mais l’Esprit lui-même intercède pour nous avec des gémissements inexprimables. » Que signifie l’expression « de la même manière » ? Pourquoi Paul dit-il cela ? C’est difficile de comprendre cette phrase. Je crois qu’elle a une signification tout-inclusive. « De la même manière » englobe tous les points des versets précédents : l’attente languissante, l’empressement, les gémissements, la persévérance, etc. L’expression « de la même manière » se réfère à tous ces points. Pendant que nous gémissons, le Saint-Esprit gémit également. Pendant que nous attendons avec impatience, Il attend. Pendant que nous espérons et persévérons, Il espère et persévère. Où que nous soyons, Il se met à notre niveau. « De la même manière », l’Esprit nous aide. Quel réconfort ! Pendant que nous gémissons, observons et attendons avec impatience, Lui aussi gémit, observe et attend. Il est exactement comme nous. Si nous sommes faibles, Il a, Lui aussi, toutes les apparences de la faiblesse bien qu’en fait, Il n’en ait aucune. Il compatit à notre faiblesse. Il fait mine d’être faible pour pouvoir accompagner notre faiblesse. Lorsque nous prions avec enthousiasme : « Ô Père ! » Il prie également avec entrain. Il prie aussi avec mesure lorsque nous prions avec mesure. Nous pouvons dire : « Ô Père, je suis si pitoyable. Aie pitié de moi. » Lorsque nous prions de cette manière, Il prie également pour nous « de la même manière ». Quelle que soit la manière dont nous prions, Il prie de la même façon. Tels que nous sommes, Il l’est aussi. Si nous prions rapidement, avec joie et d’une voix forte, Il prie également de cette manière. Notre manière de faire devient la sienne. Ne pensez pas que le Saint-Esprit soit si différent de nous, et que lorsque nous Le recevons, nous devenons des personnes extraordinaires. Ce n’est pas la pensée exprimée dans Romains 8, un chapitre qui révèle que le Saint-Esprit est exactement comme nous. Mes sœurs, êtes-vous déçues ? Certaines sœurs disent : « Nous ne pouvons pas crier. Nous ne pouvons pas prier d’une voix forte avec la même ferveur que les frères. À cause de cela, nous avons l’impression d’avoir été mises de côté. » Consolez-vous, mes sœurs. L’Esprit prie de la même manière que vous. Quelle que soit votre manière de faire, Il agit de même. Loué soit le Seigneur !
Paul dit également que l’Esprit nous aide. Il prend part à notre faiblesse pour nous aider. L’Esprit ne nous demande pas de nous joindre à Lui, c’est Lui qui nous rejoint. L’Esprit ne dit pas : « Atteins la norme la plus élevée, et rejoins-moi. » Aucun de nous ne peut y arriver. C’est pourquoi l’Esprit se joint à nous et devient comme nous. Si votre manière est brusque, Il sera également brusque. Si vous êtes lents, Il le sera aussi. Essayez de prier. Que vous priiez avec force ou sans conviction, avec entrain ou avec mesure, peu Lui importe. Si vous priez, Il priera en vous « de la même manière ». « De la même manière » Il vous aidera.
Si une personne est invalide et que je veux l’aider à marcher, je dois marcher comme elle. De la même manière, si je veux m’adresser à un petit garçon, je dois le faire à sa manière. Je ne devrais pas lui dire : « Petit, je suis un géant venu pour t’aider. » Si je fais cela, le petit garçon me regardera et dira : « Ce n’est pas toi que je veux. Tu es trop différent de moi. » Si je veux aider le petit garçon, je dois me faire tout petit, être à sa taille, et lui dire : « Est-ce que je peux jouer avec toi ? » Si je dis cela, le petit garçon sera content et me répondra : « D’accord, nous pouvons jouer ensemble. » Cela signifie que je me suis mis à son niveau pour l’aider.
Parfois, les frères plus âgés dans la vie d’église sont trop grands, trop hauts. Ils essaient d’aider les saints, mais ne le font pas à la manière des saints. Le jour de Sa résurrection, le Seigneur Jésus apparut à deux disciples qui se rendaient à Emmaüs (Lc 24.13-33). Le Seigneur les rejoignit à leur façon. Pendant qu’ils étaient en train de parler, le Seigneur fit semblant de n’être au courant de rien, demandant : « De quoi êtes-vous en train de parler ? » Les deux disciples Le réprimandèrent : « Ne sais-Tu donc pas ce qui se passe ces derniers jours ? » Ce à quoi le Seigneur répondit : « Comment ? » Ils poursuivirent : « Jésus de Nazareth, prophète puissant en actes et en paroles, a été condamné à mort et crucifié. » Le Seigneur Jésus ne les réprimanda pas, ni ne se révéla à eux. Il resta à leur niveau, marchant avec eux jusqu’à ce qu’ils s’approchent du village. Ils Lui demandèrent de demeurer avec eux, ce qu’Il fit. Comme ils étaient assis dans une pièce, le Seigneur prit du pain et le rompit. C’est seulement à ce moment que leurs yeux s’ouvrirent pour voir qu’Il était le Seigneur. À l’instant où ils se rendirent compte que c’était le Seigneur, Il disparut.
Dans la vie d’église, les frères et sœurs plus âgés doivent aider les plus jeunes en se mettant à leur niveau. Ils doivent se joindre à eux pour les aider dans leurs faiblesses. Aucun d’entre nous n’est aussi fort. Nous gémissons tous, attendons tous ardemment et demandons : « Quand donc, ô Seigneur ? » Jour après jour, nous souffrons. Néanmoins, le Saint-Esprit est présent, se joignant à nous là où nous nous trouvons, pour nous aider.
Paul poursuit en disant : « Car nous ne savons pas ce qu’il faut demander comme il convient, mais l’Esprit lui-même intercède pour nous avec des gémissements inexprimables. » L’Esprit intercède pour nous en gémissant tout comme nous. Ces gémissements sont apparemment nos gémissements mais ils contiennent ceux de l’Esprit. C’est la raison pour laquelle Ses gémissements sont semblables aux nôtres. Il est en nous et Ses gémissements sont dans les nôtres. Il gémit avec nous « de la même manière ». Il s’agit de la meilleure prière que nous puissions faire pour croître dans la vie. La plupart de nos prières peuvent être exprimées par des paroles claires, mais elles peuvent ne pas provenir de notre esprit. Mais lorsque nous avons véritablement le fardeau de prier, sans pourtant savoir comment exprimer notre prière, nous gémissons alors involontairement conformément à ce fardeau, sans l’éloquence des mots. Ceci est la meilleure prière. En elle, l’Esprit intercède pour nous en gémissant avec nous.
Ce genre de prière inexprimable sert essentiellement à la croissance dans la vie, et nous comprenons peu la portée de cette vraie nécessité. S’agissant de nos besoins matériels et des questions professionnelles, nous sommes clairs et prions de manière intelligible à leur sujet, mais concernant notre croissance dans la vie, nous manquons autant d’expression que de compréhension. Cependant, si nous recherchons le Seigneur en vue de croître dans la vie, bien souvent, au plus profond de notre esprit, nous aurons le fardeau de prier, mais sans idée claire ni aucun moyen de l’exprimer. Nous sommes donc amenés de gémir involontairement. Pendant que nous gémissons du plus profond de notre esprit, l’Esprit qui demeure dans notre esprit se joint automatiquement à notre gémissement, intercédant pour nous principalement afin que nous puissions avoir la transformation dans la vie pour croître jusqu’à la maturité de la filialité.
Le verset 27 dit : « Mais celui qui sonde les cœurs sait quelle est la pensée de l’Esprit, parce qu’il intercède pour les saints selon Dieu. » L’Esprit intercède selon Dieu. Qu’est-ce que cela signifie ? Cela signifie que l’Esprit qui intercède prie pour nous afin que nous puissions être conformes à l’image de Dieu. Nous examinerons mieux cela lors du prochain message.
Nous avons vu que nous étions des fils de Dieu jouissant de toutes les bénédictions de la filialité. Nous pouvons établir une liste de ces bénédictions : l’Esprit de filialité, le témoignage de l’Esprit, la conduite de l’Esprit, les prémices de l’Esprit, l’aide de l’Esprit et l’intercession de l’Esprit. En fin de compte, nous aurons la filialité complète des fils de Dieu qui est révélée dans la liberté de la gloire (v. 19-21).
Dans ce passage de la Parole, trois termes significatifs sont employés : enfants, fils et héritiers. Ces trois mots correspondent aux trois étapes de la filialité. La vie de Dieu œuvre en trois étapes pour faire de nous des fils de Dieu. Elle nous régénère dans notre esprit, nous transforme dans notre âme, et transfigure notre corps. Nous avons ainsi la régénération, la transformation, et la transfiguration, qui ensemble nous donnent la filialité complète. Le résultat de ces trois étapes est que les fils sont amenés jusqu’à la pleine maturité.
Dans cette portion de Romains, on nous dit que l’Esprit rend témoignage avec notre esprit que nous sommes enfants de Dieu (v. 16). Le verset 16 ne dit pas fils ou héritiers, car à la première étape de la filialité, nous sommes simplement de petits enfants qui avons été régénérés par la vie de Dieu. Après cela, nous allons croître. Puis le verset 14 dit que « tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu ». Au verset 14, nous ne sommes plus des nouveaux nés ou des enfants, mais des fils. Lorsque nous serons capables d’être menés par l’Esprit, cela signifie que nous aurons atteint une certaine croissance dans la vie. Nous serons passés de l’état d’enfants à celui de fils capables de suivre la conduite de l’Esprit. Ce qui signifie que nous sommes à la deuxième étape, celle de la transformation. En fin de compte, nous deviendrons des héritiers. D’après les lois anciennes, les héritiers devaient être majeurs et être déclarés légitimes pour pouvoir prétendre à l’héritage. Par conséquent, dans cette partie de Romains, nous voyons les enfants qui sont le fruit de la régénération, les fils comme le produit de la transformation, et les héritiers comme le fruit de la transfiguration ou de la glorification. Nous avons été engendrés comme enfants de Dieu, nous grandissons en tant qu’enfants de Dieu, et nous attendons le moment où nous serons complètement menés à maturité et déclarés légitimes pour avoir le droit d’être héritiers de Dieu. La procédure qui fait de nous des héritiers légitimes est la transfiguration de notre corps, à savoir, la rédemption de notre corps, la pleine rédemption (v. 23). La transfiguration de notre corps nous rendra aptes à être les héritiers de l’héritage divin. Cette transfiguration sera accomplie par la glorification.
Il y a de grandes richesses dans cette portion de Romains, et il nous faut plusieurs messages pour en faire le tour. Dans ce message, nous avons vu une ébauche des trois étapes qui font de nous des fils de Dieu : la régénération, la transformation et la glorification. Le résultat de ces trois étapes est notre filialité complète. Elles correspondent aux trois étapes du salut de Dieu : la première étape, la justification, produit des enfants. La seconde, la sanctification, leur permet de grandir et de devenir des fils ; et la troisième, la glorification, donne lieu à la transfiguration du corps afin que nous devenions les héritiers légitimes de l’héritage divin.