Dans ce message, nous abordons la question de la glorification. Quel est le but de la glorification ? Le but de la glorification est la filialité complète des enfants de Dieu. La condamnation requiert la justification, la justification exige la sanctification, la sanctification demande la glorification et la glorification sert à la filialité complète des enfants de Dieu.
Avant 8.14, les expressions « enfants de Dieu » et « fils de Dieu » n’ont pas été utilisées dans le livre de Romains. Le concept d’ « enfants de Dieu » est seulement introduit à ce stade, prouvant que Paul a écrit le livre de Romains avec un but profond en tête. À partir de 8.14, Paul commence à parler des fils de Dieu et des enfants de Dieu. Cependant, le concept final de la partie relative à la glorification (8.14-39) ne concerne pas les enfants ou les fils, mais les héritiers. Nous pouvons être enfants de Dieu sans avoir la croissance d’un fils de Dieu, ou être des fils de Dieu sans avoir la qualification nécessaire pour être un héritier. Par conséquent, l’idée finale de Paul dans cette partie de Romains concerne les héritiers de la gloire.
Romains 8.14 dit : « Car tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu. » Ce verset est le prolongement du passage précédent dans lequel Paul nous dit que nous devons marcher selon l’esprit (v. 4). Dans un sens, marcher selon l’esprit revient à suivre la conduite du Saint-Esprit. De ce fait, le verset 14 prolonge la pensée de Paul en disant que tous ceux qui sont conduits par le Saint-Esprit ou par l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu. Par le biais de cette petite phrase, Paul change toute la pensée, la détournant de ceux qui sont sanctifiés vers les fils de Dieu. À la fin du verset 13, il est question des sanctifiés, de ceux qui étaient condamnés, justifiés, réconciliés, identifiés et finalement sanctifiés. Avec le verset 14, Paul introduit le concept des fils de Dieu. Comment sommes-nous sanctifiés ? En marchant selon l’esprit. Dans un sens, marcher selon l’esprit signifie être conduits par l’Esprit de Dieu, et « tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu ». De cette manière, Paul nous fait passer de la sanctification à la filialité. Nous arrivons maintenant à la question des fils de Dieu.
Nous devons aborder le sujet de la filialité dans l’esprit et non selon la lettre. Si nous suivons la lettre, nous aurons des difficultés. Pourquoi ? Parce que selon la lettre, toutes les sœurs sont exclues. Comment les sœurs pourraient-elles être des fils ? Paul n’a pas dit : « Tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu sont fils et filles de Dieu. » Cependant, nous tous, frères et sœurs de la même manière, sommes fils de Dieu. Nous devons lire la Bible pas simplement selon la lettre, mais selon l’esprit. Nous avons beau être des hommes et des femmes, des frères et des sœurs, selon l’esprit, nous sommes tous fils de Dieu. Dans l’éternité, il n’y aura aucune fille, rien que des fils.
Un jour, les Sadducéens vinrent voir le Seigneur Jésus, se querellant au sujet de la résurrection (Mt 22.23-33). Ils se croyaient pleins de sagesse. Ils Lui parlèrent de la femme qui avait épousé successivement sept frères. Après le décès de chacun, la femme décéda également. Les Sadducéens Lui demandèrent alors de qui elle serait l’épouse dans la résurrection, puisque tous les sept l’avaient épousée. Le Seigneur déclara qu’ils avaient tort et ne connaissaient ni les Écritures, ni la puissance de Dieu. Le Seigneur poursuivit en disant que lorsque nous serons en résurrection, nous ne nous marierons pas ni ne serons donnés en mariage, mais que nous serons comme les anges de Dieu. Nous serons des personnes merveilleuses sans distinction entre hommes et femmes. Nous serons non seulement justifiés et sanctifiés, mais également glorifiés. Nous serons tous des personnes glorifiées, les fils éternels de Dieu. Si nous marchons selon l’esprit, il n’y a aucune différence entre hommes et femmes, car nous sommes tous fils de Dieu. Cependant, nous ne devons pas oublier que nous sommes toujours dans la chair. Dans la chair, il y a les hommes et les femmes, les époux et les épouses. Nous ne devons pas appliquer quelque chose qui sera vrai en résurrection à la situation d’aujourd’hui. Si nous faisons cela, nous aurons des problèmes. Néanmoins, nous tous, frères et sœurs de la même manière, sommes fils de Dieu.
« Car vous n’avez pas reçu un esprit d’esclavage pour être encore dans la crainte, mais vous avez reçu un esprit de filialité, dans lequel nous crions : Abba, Père ! » Comment avons-nous reçu cet esprit de filialité ? Par l’Esprit du Fils de Dieu qui entre dans notre esprit. Galates 4.6, verset jumeau de Romains 8.15 dit : « Et parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé l’Esprit de son Fils dans nos cœurs, qui crie : Abba, Père ! » Romains 8.15 dit que nous « avons reçu un esprit de filialité » ; Galates 4.6 dit que « Dieu a envoyé l’Esprit de son Fils » en nous. Parce que l’Esprit du Fils de Dieu entre dans notre esprit, notre esprit devient un esprit de filialité. Voilà pourquoi le verset 15 dit que nous « avons reçu un esprit de filialité ». De plus, le verset 15 mentionne « un esprit de filialité dans lequel nous crions, Abba, Père ! » Mais dans Galates 4.6, il est dit que « l’Esprit de son Fils » crie « Abba, Père ! » Il y a ici une différence. Néanmoins, que ce soit Lui ou nous qui criions, nous crions ensemble. Lorsque nous crions, Son cri accompagne le nôtre. Lorsque nous crions, nous crions avec Lui. D’un point de vue grammatical, le sujet du verbe crier au verset 15 est « nous », mais dans Galates 4.6, le sujet est « l’Esprit ». Ces deux versets prouvent que Lui et nous, notre esprit, et l’Esprit, sont un. Lorsque nous crions « Abba, Père ! », Il se joint à nous dans nos cris. L’Esprit crie dans nos cris parce que l’Esprit du Fils de Dieu demeure dans notre esprit. De ce fait, il n’y a aucune crainte, juste le doux cri : « Abba, Père ! »
« Abba » est un mot araméen qui signifie également père. Lorsque ces deux termes « Abba » et « Père » sont mis ensemble, l’expression produite est douce, profonde et délicieusement intime. « Abba, Père » est la douceur intensifiée. Les enfants de toutes les races s’adressent à leur père d’une manière aussi douce : « Daddy » en anglais, « Baba » en chinois et « Papa » aux Philippines. Nous ne prononçons pas une syllabe unique comme « Da », « Ba » ou « Pa », ce qui ne serait pas très agréable. Nous devons dire « Daddy », « Baba » ou « Papa ». Nous devons invoquer : « Abba, Père ! » Si nous faisons cela, nous nous rendrons compte de la grande douceur de ces mots.
Pourquoi invoquons-nous « Abba, Père » ? Parce que nous avons un esprit de filialité. Si une personne n’est pas mon père, j’aurais du mal à l’appeler « Papa ». Il me sera sans doute plus facile de l’appeler « Monsieur », mais certainement pas « Papa ». Lui dire « Abba, Père » s’avérerait encore plus difficile. En fait, ce serait impossible. Si mon cher père était encore vivant, je voudrais l’appeler « Papa ». Ce serait si doux de m’adresser à lui de cette manière parce que c’est lui qui m’a engendré. Jeunes gens, ne doutez pas de votre statut de fils de Dieu. Lorsque vous dites : « Abba, Père », ressentez-vous la douceur et l’intimité ? Si tel est le cas, cela prouve que vous êtes fils de Dieu et que vous avez l’esprit de filialité. Si vous êtes capable de L’appeler Dieu, mais pas Abba Père, cela indique que vous n’êtes pas fils de Dieu. Cependant, lorsque vous L’appelez « Abba, Père » avec douceur, vous pouvez avoir l’assurance que vous êtes fils de Dieu.