Dans ce message, nous continuerons notre examen de Romains 8.1-6. Comme nous l’avons vu, Romains 8 est un contraste marqué de Romains 7. Dans Romains 7, nous voyons l’esclavage de la loi dans notre chair, et dans Romains 8, la liberté de l’Esprit dans notre esprit. Comme nous abordons le chapitre 8, nous passons de l’esclavage dans la chair à la liberté dans l’Esprit.
À la fin de Romains 7, Paul s’est écrié : « Misérable que je suis ! Qui me libérera du corps de cette mort ? » (v. 24). Paul a débuté le chapitre 8 en disant : « Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Christ Jésus » (v. 1). Dans le livre de Romains, il y a deux sortes de condamnation. L’une est extérieure et objective, l’autre est intérieure et subjective. La condamnation extérieure provient de Dieu, tandis que la condamnation intérieure est issue de nous-mêmes. Nous voyons la condamnation objective de Dieu aux premiers chapitres de Romains, par exemple en 3.19, où il est dit : « Afin que toute bouche soit fermée, et que le monde entier tombe sous le jugement de Dieu. » Par conséquent, la condamnation objective résulte du fait d’être sous le jugement juste de Dieu. Ce type de condamnation est totalement résolu par le sang rédempteur de Christ. Le sang rédempteur de Christ nous a sauvés du jugement de Dieu.
La condamnation intérieure et subjective est évoquée au chapitre 7. Lorsque Paul se lamentait : « Misérable que je suis », il ne faisait pas l’expérience de la condamnation de Dieu, mais de celle qui provenait de lui-même, l’auto-condamnation de celui qui essaye d’observer la loi. Cette condamnation provient de la personne elle-même, non pas de Dieu. Plus vous tentez d’être bons et de vous conformer à la loi, plus vous ressentirez la condamnation intérieure. Si vous êtes une personne négligente, qui ne fait jamais d’effort conscient pour bien agir, vous ne connaîtrez pas la condamnation intérieure. Cependant, si vous dites : « Je dois être bon et parfait », vous serez condamnés par vous-mêmes. Plus vous essayerez de vous améliorer et plus vous subirez la condamnation personnelle. La condamnation au chapitre 7 de Romains est celle d’une personne qui est hors de Christ, bien qu’elle soit l’expérience de nombreux chrétiens qui tentent de se conformer à la loi après avoir été sauvés. Cette condamnation ne provient pas de Dieu. Dieu dirait : « Enfant stupide, je ne veux pas que tu éprouves ce genre de condamnation. Tu t’es mis toi-même dans ces difficultés. » Après avoir résolu le problème de la condamnation objective, beaucoup de chrétiens se sont créés leur propre problème de condamnation intérieure. Certains d’entre eux se sont condamnés à un point tel, qu’ils en ont perdu l’appétit et le sommeil. J’en connais même certains qui ont développé des troubles mentaux à cause de la condamnation subjective. Certains frères se sont personnellement condamnés avec grande sévérité parce qu’ils n’aimaient pas leurs épouses, et certaines sœurs se sont jugées parce qu’elles n’étaient pas agréables envers leurs maris. En fin de compte, le sens de la condamnation subjective est devenu si extrême qu’ils ont développé des problèmes psychiques. Ce genre de personnes se trouve sous le poids écrasant de l’auto-condamnation.
Après son cri sur sa condition d’homme misérable en fin de chapitre 7, Paul a déclaré victorieusement : « Il n’y a donc maintenant aucune condamnation en Christ Jésus. » Ce qui signifie que son expérience au chapitre 7 n’était pas une expérience en Christ. Sans Christ, ou en dehors de Christ, il luttait conformément à la loi dans son esprit pour observer la loi de Dieu dans le but de satisfaire Dieu, mais il fut complètement vaincu par la loi du péché. Cela s’est produit alors qu’il était sans Christ. En conséquence, Paul se condamnait. Il avait la conviction profonde de cette condamnation intérieure et subjective. Mais « maintenant » « en Christ Jésus », il n’y a plus ce genre de condamnation. Paul n’avait « aucune condamnation », car en Christ, il n’avait pas besoin d’observer la loi de Dieu par ses propres efforts, des efforts qui engendraient l’auto-condamnation. Il n’était sous « aucune condamnation » car en Christ, il avait la loi de l’Esprit de vie qui est plus puissante que la loi du péché et qui l’a libéré de la loi du péché. Il n’y avait « aucune condamnation » maintenant, non pas grâce au sang rédempteur de Christ qui a retiré la condamnation objective de Dieu, mais grâce à la loi de l’Esprit de vie qui a amené la liberté de l’Esprit dans son esprit, et qui a annihilé toute sa condamnation subjective. Enfin, il n’y avait « aucune condamnation » parce que Paul avait été libéré à la fois de la loi de Dieu et de la loi du péché.
Dans Romains 8, Paul ne dit pas : « Il n’y a aucune condamnation en Christ Jésus parce que le sang de Jésus m’a purifié. » Ce genre de condamnation ne se résout pas par le sang. Nous sommes affranchis de la condamnation subjective, non à cause du sang qui nous purifie, mais de la loi qui nous libère. Il existe une loi qui nous délivre de la condamnation intérieure. Cette loi qui nous affranchit a un plus grand potentiel que n’importe quelle autre loi. Bien que nous ayons la loi de Dieu extérieure à nous qui pose ses exigences, la loi du bien dans notre esprit qui est en accord avec la loi de Dieu, et la loi du péché dans notre corps qui lutte et vient à bout de la loi du bien, nous devons néanmoins louer le Seigneur de ce que notre esprit renferme la loi de l’Esprit de vie. Aucune loi ne peut prévaloir contre cette loi-ci. Qui peut vaincre l’Esprit de vie ? Ni rien, ni personne. Cette loi de l’Esprit de vie est le pouvoir spontané de l’Esprit de vie. C’est la loi la plus puissante de l’univers ; elle est en nous et nous libère.
Comment la loi de l’Esprit de vie nous libère-t-elle ? Elle nous affranchit d’une « super » manière. Si, selon l’ancienne méthode de guerre, certains soldats étaient cernés par les troupes ennemies, ils devaient combattre pour se dégager et faire une percée. Mais dans la guerre moderne, c’est inutile. Si nous sommes encerclés par l’ennemi, nous n’avons pas besoin de nous dégager : nous avons une échappatoire, une voie ascendante. Par conséquent, nous pouvons dire à Satan : « Satan, comparé à moi, tu es puissant. Mais sais-tu que j’ai un Dieu merveilleux qui est à la fois dans mon esprit et dans les cieux ? Il m’est peut-être difficile d’aller dans les cieux, mais pour Lui, c’est facile. Il est à la fois en moi et dans les cieux. Satan, je n’ai pas besoin de me dégager. Je dis seulement : “Loué soit le Seigneur” et je suis au troisième ciel. Satan, toi et ton armée offensive êtes sous mes pieds, et je suis libre. »
Au cas où vous pensiez que ceci est à peine plus qu’une bonne théorie, laissez-moi l’appliquer et la rendre très pratique. Supposez qu’une sœur veuille se soumettre à son mari selon le chapitre 5 d’Éphésiens. Elle dit : « J’aime cette parole. Elle est si douce et si sainte. Je veux me soumettre à mon mari. » Ceci est simplement l’exercice de son intellect qui tente de se conformer au commandement donné au chapitre 5 d’Éphésiens. Cependant, lorsqu’elle se décide à mettre ceci en pratique, quelque chose d’étrange a lieu. Il semble que sa situation change et tout le contraire de la soumission se produit. Son mari, qui est d’ordinaire aimable et gentil avec elle, le matin même où elle se décide à se soumettre à lui, se comporte méchamment. À sa grande déception, elle ne parvient pas à obéir au commandement. Satan se présente à elle à l’offensive, l’encercle et l’attaque. Plus elle essaye de supprimer son irritation en réaction au comportement de son mari, plus elle se met en colère, pour, au final, sortir complètement de ses gonds. Sa lutte, sa tentative, était vaine. La sœur a été vaincue car elle a utilisé la mauvaise stratégie. Chaque fois que nous sommes encerclés par l’ennemi, nous devons oublier toutes nos tactiques pour nous dégager et simplement nous écrier « Loué soit le Seigneur ! Amen ! » Vous serez tout de suite transcendants. Chaque ennemi, y compris les gens qui vous énervent, se retrouvera sous vos pieds. Si vous n’y croyez pas, je vous demande d’essayer de pratiquer. Cette stratégie fonctionne ; c’est l’arme la plus « moderne », [celle] qui prévaut contre l’ennemi. La louange au lieu de la condamnation. Pourquoi y a-t-il la louange et la libération au lieu de la condamnation ? Parce que la loi de l’Esprit de vie nous affranchit de la loi du péché et de la mort.