ÉTUDE DE VIE DE ROMAINS

MESSAGE UN

PROLOGUE

Combien nous sommes reconnaissants au Seigneur de nous avoir invité à cette conférence, cette formation qui portera sur la vie chrétienne normale ainsi que sur la vie d’église adéquate. Nous porterons toute notre attention sur ce sujet de la vie : la vie chrétienne et la vie d’église. Cela signifie que cette formation n’a pas pour cible les doctrines, bien que nous ayons encore besoin de connaître davantage les vérités fondamentales et les principes dans la Parole divine. La formation dans son intégralité sera consacrée au livre de Romains. Nous avons besoin d’étudier la version Recouvrement de Romains avec minutie. Ce message est un prologue au livre de Romains.

I. LA PLACE DE ROMAINS DANS LA BIBLE

Tout d’abord, nous avons besoin de connaître la place qu’occupe le livre de Romains dans la Bible. Pour cela, il nous faut examiner la Bible dans son ensemble.

A. La Bible : l’histoire d’amour
d’un couple universel

La Bible est une histoire d’amour. Avez-vous jamais entendu une telle déclaration ? Cela peut sembler profane et dénué de sens religieux. Mais si vous plongez dans les profondeurs de la pensée biblique, vous prendrez conscience que la Bible est l’histoire ­d’amour, dans son sens le plus pur et le plus sacré, d’un couple universel.

1. Dieu en Christ en tant que l’Époux

Dans ce couple, Dieu Lui-même est l’homme. Bien qu’Il soit une Personne divine, Il désire être l’homme de ce couple universel. Ce Dieu même, après un long processus, est devenu Christ comme l’Époux.

2. Le peuple racheté de Dieu est la mariée

Dans ce couple, la femme est un être humain collectif, le peuple racheté de Dieu, composé de tous les saints de l’Ancien Testament et du Nouveau Testament. Après un long processus, cette personne collective devient la Nouvelle Jérusalem en tant que l’épouse.

3. Cette histoire d’amour dans l’Ancien Testament

Cette histoire d’amour sainte est souvent révélée tout au long de l’Ancien Testament.

a. L’histoire d’un mariage

Tout de suite après la mention de la création de Dieu, nous trouvons le récit d’un mariage (Gn 2.21-25). Dans ce mariage, Adam typifie Christ en tant que l’époux, et Ève typifie l’église en tant que l’épouse. Dans Éphésiens 5, nous voyons que le couple typifié par Adam et Ève est Christ et l’église. Le type d’Adam et d’Ève révèle que les personnes de ce couple universel doivent provenir de la même source. Dieu a créé une personne, Adam, et à partir de cette personne, une femme fut produite. Ève ne fut pas créée séparément par Dieu, mais provint d’Adam. Elle fut formée à partir d’une côte, une petite partie de l’ossature d’Adam, ce qui indique qu’Adam et Ève étaient tous deux issus de la même source. Dans ce couple universel, l’épouse doit provenir de l’époux. De la même manière, l’église doit provenir de Christ. Les deux personnes de ce couple doivent être issues de la même source, être de même nature et partager une même vie commune. La nature et la vie d’Adam étaient également celles d’Ève. Ève avait la même nature et la même vie qu’Adam. Les deux personnes de ce couple étaient d’une même source, d’une même nature, et avaient la même vie unique. Il ne fait aucun doute qu’ils menaient également une seule et même existence. Ils vivaient ensemble. Ève vivait par Adam et avec Adam, qui à son tour vivait par Ève et avec Ève.

Ce couple est le secret de l’univers. Le grand secret universel, c’est que Dieu et Ses élus sont destinés à être un couple unique. Alléluia ! Nous, les élus de Dieu, sommes avec Dieu d’une seule source, d’une seule nature, et avons une seule vie. Dès lors, nous devons également mener une seule et même existence, ne vivant pas par nous-mêmes ni pour nous-mêmes, mais avec Dieu et pour Dieu. Réciproquement, Dieu vit avec nous et pour nous. Alléluia !

b. Dieu comme le mari et Son peuple comme l’épouse

À plusieurs reprises dans l’Ancien Testament Dieu se compare à un Époux et compare Son peuple à une épouse (Es 54.5 ; 62.5 ; Jr 2.2 ; 3.1, 14 ; 31.32 ; Ez 16.8 ; 23.5 ; Os 2.7, 19). Dieu désirait être un époux avec Son peuple comme épouse. Les prophètes ont parlé à maintes reprises de Dieu en tant que l’Époux et de Son peuple comme Son épouse. Les hommes pensent toujours à Dieu religieusement, comme le Tout-Puissant, se sentant obligés de L’adorer. Mais vous, frères mariés, attendez-vous cela de vos épouses ? Supposez que votre épouse ait une très haute opinion de vous, vous considérant comme un homme puissant, s’approchant de vous avec adoration, vous montrant toute déférence, et s’agenouillant pour vous adorer. Que diriez-vous ? Vous diriez : « Femme stupide, je n’ai pas besoin que tu me rendes un culte. J’ai besoin que ma chère épouse me câline et m’embrasse. Si tu me donnais juste un petit baiser, je serais fou de joie. » Notre Dieu est bien sûr le Dieu Tout-­Puissant, et nous, Ses créatures, devons L’adorer. De nombreux versets parlent de l’adoration de Dieu de cette manière. Cependant, avez-vous lu dans Ésaïe, Jérémie, Ézéquiel et Osée que Dieu veut être un mari ? Dans les temps anciens, le peuple de Dieu bâtit le temple et établit un système d’adoration complet, qui comprenait le sacerdoce et les sacrifices. Un jour, Dieu intervint et parla à travers Ésaïe, disant : « J’en ai assez. Je suis las de tous vos sacrifices. Je veux que vous M’aimiez. Je suis votre Mari, et vous devez être Ma femme. Je veux une vie conjugale. Je suis tout seul. J’ai besoin de vous. J’ai besoin que toi, Mon peuple élu, sois ma femme. »

c. L’histoire d’amour complète
dans le Cantique des cantiques

Parmi les 39 livres de l’Ancien Testament, un livre intitulé le Cantique des cantiques est plus encore qu’une histoire d’amour ; c’est une fantastique idylle. Avez-vous jamais lu une histoire ­d’amour qui ressemblât au Cantique des cantiques ? En ce qui me concerne, cet ouvrage est la plus délicate des idylles entre deux personnes qui tombent amoureuses. Bien que je n’aime pas em­ployer le terme « tomber amoureux », je ne peux pas nier le fait. Dans le Cantique des cantiques, nous voyons une femme qui tombe amoureuse d’un homme et lui dit : « Qu’il me baise des baisers de sa bouche. J’en brûle d’envie. » Tout de suite, son bien-aimé est à portée de main et le pronom passe de « lui » à « toi » (Ct 1.2-3). « Ton nom est doux, et ton amour est meilleur que le vin. Attire-moi, mon bien-aimé. Ne m’enseigne pas, attire-moi. Je n’ai pas besoin d’un pasteur ou d’un prédicateur. Je n’ai pas besoin d’un ancien, ni d’un apôtre. J’ai besoin que tu m’attires. Attire-moi, nous courrons après toi. » Quelle histoire d’amour !

Dans le cas d’Adam et Ève, nous avons vu que le couple avait une seule source, une seule nature, une seule vie, et une seule existence. Dans Ésaïe, Jérémie, Ézéquiel et Osée, nous voyons que Dieu désire une épouse qui vive en Sa compagnie. Il tarde à Dieu d’avoir une vie conjugale grâce à laquelle la divinité et l’humanité coexisteraient. Mais Son peuple Le déçut. Dans le Cantique des cantiques cependant, nous voyons une authentique vie conjugale. Quel est le secret d’une telle histoire d’amour ? Le secret, c’est que la femme doit non seulement prendre son mari comme sa vie et son existence, mais également comme sa personne.